Une rencontre fortuite

- Les humains m'ont offert l'hospitalité, ils m'ont nourrit, loger à leur bon soin, ils étaient doux et gentils avec moi, moi qui ne suis qu'une pauvre créature aveugle, rien ne les avait obligé à faire et pourtant, ils l'ont fait...

Aux dires de la chatte blanches, je commença à feuler, je cracha par terre pour tenter de cacher sa fureur. Je haïssait les humains, je les tueraient tous, jusqu'au dernier, car l'accident qui m'est arriver il y à quelques temps...M'avait fait perdre la raison. J'en était devenue folle, folle de vengeance, de sang, et plus rien ni personne ne peut quelque chose pour moi. La folie m'avait envahie, jusqu'à ce qu'elle gagne mon coeur, mon cerveau, et mon sang...

-Les humains prennent plus qu'ils ne donnent. Je suis la mieux placée pour le savoir!

j'était désormais folle de rage, la folie reprenais le dessus à nouveau, moi autre fois si gentille, j'était devenue une boule de haine et de souffrance.

- Ils ne sont pas tous mauvais...

Ah oui? Pas tous mauvais, pff... Je me rassis, me léchant la patte avec vigueur, je me mis même à me la mordre, jusqu'au sang. J'étais songeuse, ils étaient vraiment tous mauvais? Une petite voix me parvins, une voix douce et apaisante, la voix que j'avais avant, quand je n'étais pas encore folle. Cette voix me disait de croire Félicité, de me dire que certains humains peuvent être bon et gentil, mais une autre voix, agressive, pleine de rage et de haine, celle-ci me disait que les humains étaient tous mauvais, que Félicité se trompais. Cette voix là était celle que j'avais maintenant, maintenant que j'avais tout perdu...
Un filet de sang coula de ma patte, j'avais mordus assez fort pour me faire une belle entaille. Je souris bêtement, même si c'était ma propre douleur, ça me plaisais. Je léchas mon sang, toujours dans mes pensées. Puis une petite question sortit de ma bouche.

-Si ils ne sont pas tous mauvais...Pourquoi tes maîtres t'ont t'ils abandonné?...

- Il ne m'ont pas abandonnée, ils ont tout abandonné et je pense que tu le sais tout comme moi, la panique, la peur, la violence, ce village est désormais consumé à petit feu par une haine divine...

Elle ne semblait pas haire les humains, malgré ce qu'ils l'aient laissée, sans rien, aveugle, elle ne leur en voulait pas tout de même. Pour moi, jamais je n'aurais acceptée qu'on me laisse, mais je n'ai ni dieu ni maître, j'avais une famille maintenant disparus, alors je ne regrette rien de mon ancienne vie, sauf ma famille, sinon rien ne me manquais. La forêt était toujours là, et les humains étaient partis, pour moi c'était très bien, je me fiche pas mal de ce que pense les autres, je fais ma vie et ils font la leur, ça s'arrête là.

-Nous avons fait subir aux humains ce qu'ils ont fait subir aux chats. Pour moi, c'est juste. Comment peux tu encore les défendre? Tu es une transgénique, je le sent, ne me ment pas. Et n'est ce pas eux qui t'on rendue aveugle? Nous sommes bien différentes Félicité...

- Vous vous méprenez voyons, je n'ai absolument rien à voir avec ces chats féroces qui ont fait un si affreux massacre. Je ne défend pas le fait que les humains peuvent mal agir et être vraiment mauvais des fois mais tous sont différents, tout comme vous et moi qui n'avons pas du tout le même point de vue je crois que vous êtes au final aussi aveugle que moi tant vos yeux pleurent le sang, vous ne voyez rien d'autre que du rouge qui s'écoule encore et toujours.

Le poil de mon échine se dressa. Je n'aime pas que l'on me parle comme ça, et encore moins cette chatte qui aime les hommes! Je me redressa, sauta en sa direction et la plaqua au sol. Je n'avais pas l'intention de lui faire du mal, mais ce que j'allais dire, je ne voulais pas que tout le monde l'entende. Je la maintint au sol de ma patte droite, et me pencha à ses oreilles pour murmurer ses mots qui depuis longtemps, n'attendaient que de sortir.

-Le sang à trop coulé devant mes yeux. Les humains ont détruit ma vie, je ne leur pardonnerais jamais ce qu'il s'est passé. Cela m'à rendu folle, de haine, de rage, de désespoir. Comment veux tu que je vive l'âme tranquille, si une chatte comme toi me dit que les hommes sont bons.

Je m'écarta aussi rapidement que j'étais venue, et je me mis sous la table. Me repliant sur moi même. J'avais prévenue Félicité, dans un sens, et pour une fois sans que ma "voix" ne soit celle de la rage. Je sentais cette dernière qui remontais en moi, et sous la table où je me trouvais, je me mis à rire, un rire mêlé de sanglot, un rire de folle. Folle, car je l'étais à présent.

Une fois mes sanglots passé, mon esprit n'était pas encore apaisé. Je me mis à rire, un rire diabolique et saccadé par des souffles. J'avais totalement pété les plombs. Une souris passa devant moi, je lui sauta dessus et l'acheva. Tout le gibier que je trouvais me permettais de vivre, je ne devais pas le laisser filer. J'étais encore haletante, mais je m'étais calmée. Je la mangea, Félicité n'avait pas voulus manger l'autre fois, je ne pense pas qu'elle ai plus envie maintenant. Je tremblais toujours, animé par quelques gloussements, je pense que je pourrais faire fuir tout les chats du village si ils me voyaient dans cet état assez embarrassant.
Je mis ensuite les os dans un coin, habitude que j'avais garder quand je vivais encore dans la forêt. Qu'étais je devenue maintenant? Une chatte errante, sans but, sans avenir. Mais au moins, j'avais vengée ma famille, les chasseurs ont payer pour ce qu'ils ont fait, mais mon esprit avec pris un choc, et j'avais changée. J'étais partager entre ma haine et ma tristesse, sas rien pouvoir y faire quoi que ce soit.

-Pourquoi n'as tu pas essayer de te défendre?

Je tournais le dos à Félicité, toujours en tremblant. Elle n'avait rien fait quand je lui avait sauter dessus, elle aurait pus me griffer ou me mordre, même si elle est aveugle elle peut se défendre, elle le dois.

- Je n'en voyais pas l'intérêt.

Je reprenais peu à peu mon calme, je me rassis sur une table, mais je restais ramassée sur moi même, en tremblant un peu. Je commençais à réfléchir à nouveau normalement, mon état n'allait pas durer encore très longtemps, mais il me laissais inoffensive et incapable de me battre. Je me passa la patte sur la tête, soufflant pour évacuer le surplus de sentiments. Ce genre d'attitude m'arrivais parfois, mais quand j'étais seule, ou quand je pétais les plombs comme maintenant avec Félicité. Ses paroles m'avaient rendue folle de rage, elle était si sure que les humains soient bon, et moi qui les prenais pour des monstres. Aucune de nous deux ne pourra faire entendre raison à l'autre, des idées différentes que nous croyons. Une différence pouvant devenir une ressemblance.

-Alors, comment te défend tu si l'on t'attaque?

Je restais affalée sur la table, je ne tremblais plus mais on voyait bien que je n'avais pas repris mon attitude normale.

- Je n'ai pas de réponse à donner, jusque là, ce n'est jamais arrivé, personne ne me porte le moindre intérêt même pour me faire du mal et de toute façon, mon existance même est quasiment inconnue des chats de ce village.

Je me leva, hésitante. Devais je aller aider Félicité, après ce que je lu avait fait? Pour une fois, le doute s'installa. Puis je pris rapidement ma décision. Je me dirigea vers la chatte blanche, l'aidant à trouver un coussin et la fit s'asseoir. Je la regarda, d'un air neutre mais avec une pointe de compassion. Elle ne voyait absolument rien et peinait à avancer, je pourrais peut-être l'aider, du moins pour un temps, ou la protéger si un chat venait à l'attaquer.

-Je pourrais t'aider, il y à de plus en plus "d'accident" dans le village. Ce n'est pas très sur...

Félicité semblais un peu hésiter, puis finalement elle se coucha sur le coussin. Je me coucha en face d'elle, à bonne distance quand même. Puis elle me regarda, même si elle ne me voyais pas, et continua d'une voix douce.

- Je ne te voyais pas de ce genre là et puis, je sors si peu et personne ne fait attention à moi...

-Justement, comme personne ne fait attention à toi, personne ne te défendra, et donc tu es une proie facile.

Et c'était vrai. A cause de sa cécité, Félicité ne pourrais pas se défendre, ou alors avec beaucoup de difficulté, face à d'autres chats. Elle à de la chance pour le moment, mais si les chats commence à se battre, si certain revendique le village, elle risque d'être la plus touchée. J'avais choisis sa maison car elle était grande et semblait abandonner, mais je ne risque pas d'être la seule à vouloir m'y aventurer, certain risque même de vouloir lui voler sa maison.

-Tout se passe bien pour le moment, mais attend que des chats pètent les plombs.

- A moins qu'ils préfèrent d'abord s'en prendre à ceux qui sont un obstacle sur leur chemin, ce qui n'est pas mon cas.

Je me léchais la patte, celle où je m'étais blessée. Elle me piquait un peu mais c'était gênant, pas le moment de m'infecter, même si ça ne me faisait pas peur. Je regarda ensuite Félicité, qui était toujours aussi sur d'elle ainsi que ses paroles, ou ses idées.je me casse

-Oui, et ensuite ils s'occuperont des bouches inutiles.

Je ne disais pas ça pour la blesser, mais c'est bien vrai, si il venait à y avoir des chats qui désirais prendre le contrôle du village et même des alentours, il y aurait des morts, les plus faibles périront les premiers. J'ai déjà vus des batailles, où j'ai souvent participer même, quand j'étais dans forêt. Des morts par dizaines, des horreurs qui ne devrait pas se reproduire.

-Nous avons pris le contrôle de la ville, mais combien de temps pense tu que la paix dura?

- Oui au final, ce n'est pas trop grave qu'une bouche inutile comme moi disparaisse.

Je fis ensuite la toilette de Félicité. Son épais et doux pelage était agréable au touché. Je la léchais entre les oreilles, à la base du cou, avant de faire la mienne. Il devait faire grand jour maintenant, le soleil illuminais mon pelage couleur de feu, ainsi que celui de Félicité, couleur de la neige. Nous étions très différentes, aussi bien physiquement que mentalement, et pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de l'apprécier, surement son légendaire sourire, ainsi que son grand calme. Elle était un peu comme moi, avant...

-Si tu te sens inutile, alors tu es inutile. Personne n'est inutile, tu dépens de ce que tu pense.

Je parlais d'une voix assez calme, toujours en me léchant l'épaule où il y avait un peu de poussière. Je ne sais pas si mes paroles on blessée Félicité ou non, mais ce n'était pas dans mes attention de lui faire du mal.